Le IIIe Reich avait une cellule de recherche sur le paranormal, l’ahnenerbe, bureau occulte nazi, avec des supers fonctionnaires dont Himmler himself… vous ne le saviez pas ? Il serait plus que temps de vous renseigner, vous aurez l’air un peu moins con… peut être !
Donc ce bureau était spécialisé dans l’occulte et tentait d’établir des liens entre la race suprême et ces dignes descendants teutons, entre la Loreleï et la saucisse de Frankfurt, de retrouver traces de l’Atlantide et du St Graal… Et aussi de fabriquer de Supers Soldats ! Ces derniers seraient invincibles aux balles, ne connaîtraient pas le repos physiologique, seraient dénués de toute émotion et resteraient insensibles à un bataillon d’infirmières bulgares en goguette avec porte jarretelles intégrés… De ces Super Soldats, on en avait déjà vu les prémices dans le mitigé Outpost, film de genre dans lequel une bande de mercenaires avaient maille à partir avec des zombies SS planqués dans un bunker en Europe de l’Est. Là, les zombies n’étaient pas anthropophages, se contentant de massacrer les protagonistes de fort belles manières et de leur inculquer une frousse que le spectateur avait du mal, lui, à saisir.
Dans Dead Snow, on retrouve donc les teutons morts vivants mais beaucoup plus en accord avec l’idée qu’on se fait du zombie : la face gâtée par la décomposition, voulant en (dé)mordre avec la terre entière, de vrais putains de mordants à la Romero, si ce n’est qu’ils galopent comme Marie Jo Perec.
Le scénario est d’un classicisme zombien fort honorable : une bande de jeunes norvégiens vont passer quelques jours à la montagne dans un chalet très isolé et font une découverte qui va les mener à une confrontation tragique… Bon, déjà là, on glousse de bonheur et d’angoisse ! Originalité du lieu (c’était une première de voir un zombie chez les vikings !), exotisme du décor (de la neige et des sapins, ça change des villes dévastées), le tout saupoudré d’étudiants trop cons avec le sportif de service, la pouf blonde de service, le geek de service, le ronchon de cérémonie…dans le chalet bucolique, on trouve même tronçonneuse et haches bien acérées, accessoires indispensables à la décollation des mangeurs de chairs, ultime rempart de l’acier sur la vilenie macabre. Et la tronçonneuse en pleine nature, y a pas à chier, ça campe son homme!
Bon, après on passe sur le scénario « si j't'attrape, j'te mords » toujours aussi efficace, surtout quand tu cavales dans la neige profonde sans raquettes,,, les fridolins sont superbement lookés, le capitaine SS ferait passer Klaus Barbie pour un koala et y a pas à tortiller, les zombies fringués en nazis, ça renforce le sentiment de malaise,,, J'en parlais encore l'autre jour avec mon boucher qui concluait notre discussion hautement philosophique par des propos forts justes: « l'allemand est une langue merveilleuse pour élever des enfants, »