Apportez moi la tête de...

Prétextes, pièces montées et puberté

Parfois le rédacteur de Le Rennet se trouve comme deux ronds de flan aux oeufs devant son écran blanc, stupéfait et pantois, l’œil hagard, il cherche de quoi honorer sa prose hebdomadaire afin de contenter ses lecteurs et détracteurs, gourmands d’acidité, de rancœur et de mauvaise foi…

Sa gibecière à infos universelles est bien plate, lyophilisée par les vents desséchants de la connerie humaine et de la haute teneur en carbone… Il opte alors pour une écoute approfondie et religieuse de la discographie complète de Eric Burdon et de ses « Animals », fermant les yeux d’extase comme résonne la basse reptilienne d’ « It’s my life », goûtant au lourd hypnotisme opiacé de la cithare de « Monterey », s’abandonnant sans retenue sur « San Francisco nights »… Tiré de sa torpeur par la fuzz de « Don’t bring me down », il envisage sérieusement de raconter des saloperies sur Rachida Dati, élargissant sa pensée maléfique jusqu’à Morano et ses casquettes… mais sa profonde aversion du sportwear lui neutralise rapidement les neurones, tel un mauvais produit sur un teufeur belge.

Il jette alors négligemment l’œil sur la scène hexagonale… tout ce qu’il faut pour lui faire perdre son sang froid ! Ces nunuches popinets de « cocoon » qui déversent leur pop folk à alibi contrôlé pour faux bobos à horizons restreints… y z’ont l’air béats en permanence, ceux là, planant sur un lit d’euros et de suffisance confiante, représentant ce qu’il y a peut être de pire dans le domaine musical, l’alibi… « Est-ce que t’écoutes du rock ? Ben woui, j’écoute Cocoon ! » « Est ce que t’écoutes de la pop ? Ben voui, j’ai l’album de cocoon ! »  Et c’est pareil pour la folk… La musique de Cocoon, c’est bien pour vendre des yaourts ou des portables nouvelle génération, mais c’est un peu les André Rieux de la pop… quand même ! A rajouter que ces deux là sont des amis de Julien Doré (comme le bon pain), opportuniste de seconde main dégotté dans le back room de Manoeuvre. L’alibi de Julien Doré, c’est Julien Doré… on se pose pas de questions quand on est suffisant et égocentrique, c’est tout l’avantage. En restant dans la famille folkinet, passez moi le chiard de service, j’ai nommé zach laughed, prétexte boutonneux pour faire croire que les coming soon sont matures ou que nous aussi, en la France, on-a-des-chanteurs-épatants-dès-la maternelle-et-qu’on-n’a-pas-que-des-santons-morts-pour-faire-la-crèche-en-bas-de-l’épicéa-comme-Jordy-ou-le-petit-Grégory. Plus proche de Hervé Villechaize (Tatoo pour les intimes et Régine) ou de Jackie Sardou, ça dépend si vous le voyez d’en haut ou d’en bas, le zach laughed tente par tous les moyens de se rapprocher d’Adam Green, qu’il connaît d’ailleurs à peine… sa biographie calculatrice inocule dans nos cerveaux toute une somme de référence « Lo Fi » des années 90 pour nous faire croire au miracle de la jeunesse, genre que le petit gars, il écoute du Daniel Johnston depuis qu’il a cinq ans… De quoi donner un ulcère à Calvin Johnson… certainement ! Limite si on lui attribue pas d’avoir vendu son âme à l’Ankou, à un carrefour de Kersacoët… le malin lui aurait alors refilé les plans d’un Gibson de 1935 que le gnome pré pubère se serait empressé de tailler avec ses ongles et les chicots dans un bois tendre poussant sur les Monts D’Arrée…

La grande tendance française, actuellement, c’est de trouver des lardons et les coller sur les planches en proclamant : « nous aussi, on a nos Elvis, Beatles, Beach Boys… ». Putain, même Manoeuvre et Rock and folk s’y sont mis avec les soirées jacobines du Gibus… et s’y sont cassé les dents… les deux seuls trucs d’en dessous 120 cm qu’on a réussi à produire en France, c’est Mimi mathy et le pain Banette… Font chier !

   

1 Commentaire pour “Prétextes, pièces montées et puberté”

  1. Malo dit :

    c’est bien vrai tout ça… et Brossard des trans qui pousse ses petits poulais de popopopops et les wankin noodles… ceux là, ils sont betes a regarder les trains

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