Mon onc' des Amériques

Un petit gris dans le compost

Dans l'histoire de la brosse à reluire à travers les âges, on a rarement frotté aussi fort que sur la dépouille de Michael Jackson! Le paumé cireux était encore un pervers certifié le mois dernier. Depuis qu'il a cané, les médias n'en finissent plus de brandir des pleureurs prompts à nous dresser une image de coeur pur dans un monde dégueulasse…

Brimé par un père violent, entraîné dans le tourbillon du succès, le jeune Michael Jackson n'a jamais eu d'enfance. Tandis que les mômes de son âge jouaient à chat dehors, lui restait enfermé à vocaliser dans les studios de la Motown. Fatalement, Michael Jackson a cherché en grandissant à vivre l'enfance qui lui avait été niée. Quoi de plus naturel, dès lors, qu'il cherchât à s'entourer de gosses! C'est gentil comme un téléfilm et ce semble être en passe de devenir le verdict définitif concernant le trépassé. La version officielle imprimable. L'héritage incontesté. Point de touche-pipi dans l'histoire, sinon innocemment: Michael était tout bonnement « asexuel » selon Brooke Shields, amie d'enfance bouleversifiée. D'ailleurs -qui sait?- peut-être n'avait-il pas plus de zizi que de nez!

Dans les heures qui suivirent l'annonce du décès, c'était la stupéfaction, jusque parmi les gens dont j'avais pensé qu'ils n'en auraient rien à secouer. Un choc. « Je ne m'y attendais pas du tout! ». Allons donc! Le quidam était encore en vie qu'il était déjà en décomposition. Observer les actions hasardeuses de ce cadavre ambulant dans les émissions people suscitait une sorte de fascination morbide. Comment ne tombait-il pas en poussière sous nos yeux là, maintenant? Le voir me faisait penser à La Vérité Sur Le Cas De Mr. Valdemar d'Edgar Poe. Dans cette étrange nouvelle, des scientifiques hypnotisent un patient mourant pour l'interroger sur son passage dans l'au-delà. Le patient succombe pendant la séance, mais il n'en continue pas moins de parler, suppliant les docteurs de le désenvoûter. À peine le magnétiseur a t-il terminé sa passe que l'homme s'éparpille en poussière. Il me semblait confusément que la même chose finirait par se produire avec Michael Jackson, pourvu que le signal requis arrivât par hasard mettre fin à sa transe cadavérique.

 

Se pouvait-il que je fusse le seul salopard à n'en avoir rien à foutre? Je me contrefichais du loustic. Que pouvait bien avoir à raconter un illuminé habitant dans un parc d'attraction avec un chimpanzé apprivoisé et une cohorte de domestiques approbateurs? Sa musique ne m'intéressait pas davantage. Intéressait-elle encore quiconque depuis 20 ans? Dans les années 90, ce dont on parlait, c'était les effets spéciaux dans ses clips et ses foirades chirurgicales. La musique n'était plus qu'un prétexte. De fait, elle a moisi avec le temps. Autant « I Want You Back » ou « Never Can Say Goodbye » des Jackson 5 se réécoutent sans déplaisir, autant il est carrément pénible de se retaper « Bad », « Beat It », « Billie Jean » ou « Black Or White » (sans parler des machins ultra niais à la « Heal The World » et « We Are The World ») à l'épicerie du coin.

 

Cependant la mort arrondit les angles, n'est-ce pas. Personne ne voulait rien avoir à voir avec Michael Jackson dans les années 2000. Les mêmes connards du show-biz qui se fendent aujourd'hui d'hommages invraisemblables, ces vedettes fuyaient leur proclamé « roi de la pop » comme la peste avant qu'il ne décède. Les mêmes médias qui en faisaient un sagouin de pédophile s'esbaudissent devant l'angélisme de l'incompris. On ressort les fans des placards. L'entourage se donne un mal fou pour créer le mystère autour du décès, histoire pourquoi pas de façonner un mythe à la Elvis. Michael Jackson n'est pas mort, il a fui la vie publique pour jardiner dans votre voisinage! Ainsi, la rumeur court selon laquelle le cercueil présenté au public lors de la grandiloquente cérémonie d'adieu était, en réalité, vide. Personne ne peut dire avec exactitude où se trouve la dépouille du chanteur à l'heure actuelle. La cause du décès n'a pas encore été établie officiellement. Ultime kitscherie Jacksonienne, notre homme Raël avance que Jacko aurait « probablement » déjà été cloné par nos amis tripoteurs de génomes les Elohim.

Ils sont un peu vicieux sur les bords, ces extraterrestres.

    

Blaise Plantigrade

Amicale Lycanthropique de Cornouaille

6 Commentaires pour “Un petit gris dans le compost”

  1. GUi dit :

    J’attend avec impatience le trépas de Johnny : de belles heures en perspective dans l’hexagone !!!!

  2. LeRennet dit :

    De quel héritage artistique parlez vous?
    J’ai beau chercher, ne résonnent à mes oreilles que de lamentables refrains confits de suffisance et de club dial… Et pourquoi parler de Joey Etoile? Lui aussi a abusé de Bambi?

  3. Pannouf dit :

    Faut pas croire le gars était fauché ! Alors le cercueil à 25 000$ ca devait être une location !

  4. rob dit :

    L’hétitage artistique, qu’il vous plaise ou non, est incontestable.

    Devrait-on se contrefoutre de la mort de Joey Starr sous prétexte que c’est un cyclotimique violent, même s’il a changé le rap français avec NTM ?

    Quant au foin hollywoodien, il paraît sans aucun doute superflu aux yeux de beaucoup, mais il est finalement légitime pour celui qui a, notamment en inventant le clip-court-métrage, participé à la promotion de l' »entertainment » médiatiquo-audio-visuel au rang de religion.

  5. marmotte dit :

    c pas vrai c devenus une trans qui fouille ts les bas fds de l’état américains a cp de bistouri, de scalpel et de silicone maintenant elle court les rues de N Y, les tripo de L A et les maison close de washington .

    d’ailleur bob marley est en vie, il joue aux echecs avec bill gatse .

  6. marmotte dit :

    c pas vrai c devenus une trans qui fouille ts les bas fds de l’état américains

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