Ce matin, je me suis levé avec un gros mal de crâne, l'impression d'avoir perdu mes repères. Je n'ai pourtant pas usé de quelque substance licite ou illicite la nuit dernière. Pourtant, l'impression d'être tombé dans la quatrième dimension. Le site Internet de Ségolène Royal est une énigme. Une page web utilisant le meilleur de la technologie de 1997 et qui a pour nom « Désirs d'Avenir ». Une blague, un Hoax ? Non, une prestation facturée 41 860 €.
Les événements médiatiques et législatifs de ces derniers jours dénotent un réel conflit « technico-temporel » entre le peuple et ses élites. En 2009, il semble que nos dirigeants soient restés bloqués au XXe siècle, voire au XIXe. De l'affaire Hortefeux au vote de la loi Hadopi, en passant par le site de Désirs d'Avenir, la fracture numérique semble ne pas être celle que l'on croyait.
Quand une blague raciste de Brice Hortefeux est diffusée sur le web, la ligne de défense adoptée par l'ensemble de ses alliés politiques est : c'est la faute d'Internet qui met son nez partout, "le tout à l'égout de la démocratie" (Denis Olivennes). Pas un pour condamner les propos, le racisme ordinaire est "naturel" en privé, c'est la diffusion de l'information qui est anormale. Henri Guaino n'hésite pas à dire qu'Internet met en place "une transparence absolue qui est le début du totalitarisme" (Le Monde). Alain Finkelkraut, cité par Le Monde en rajoute : " Il y a derrière ça un débat de fond qui est celui du rôle que nous allons laisser à Internet en matière de diffusion de l'information."
Là est donc le problème. Internet empêche le dirigeant de diriger tranquillement. Qu'un ministre de l'Intérieur soit raciste – le racisme est réprimé par la loi – n'est pas un problème, c'est que le peuple le sache qui en est un. L'appropriation des canaux de diffusion de l'information par les citoyens est ce qui fait trembler le pouvoir aujourd'hui. L'ennemi de la démocratie réside donc sa propre essence, le peuple, qui juge opportun de diffuser ou non une information.
L'horizontalité d'Internet remet en cause la démocratie en ce qu'elle donne la parole aux citoyens entre deux élections. Le coût d'entrée sur le marché de l'information n'a jamais été aussi faible : une ligne téléphonique et un peu de débrouillardise suffisent. Les politiques sont perdus, restent dans une posture rétrograde face à cet état de fait. L'arme fatale reste la sanction, l'interdiction plutôt que l'adaptation. Le vote de la loi Hadopi est le symbole de cette fracture numérique. Loi portée par la vieille garde des artistes de la fin du XXe siècle, ceux-là même qui se sont goinfrés dans les années 70 et 80, Hadopi est à la culture ce que le bouclier fiscal est aux plus riches, à cela prêt qu'elle sera inapplicable et inappliquée.
En trois exemples différents, mais finalement si proches, on observe une réelle fracture entre ceux qui savent, et ceux qui ne savent pas. Grand Satan pour certains, objet de fascination pour d'autres, Internet est le média du peuple, il change la donne du jeu. Alors que tout le monde s'accorde à promouvoir et applaudir les actions d'émancipations populaire en Iran, en Chine ou à Cuba, les gouvernants rêvent d'un nouvel ORTF en France. La vigilance est de mise tant Internet n'a pas encore été, ni apprivoisé, ni compris par les gouvernants.
Si internet c bien c que tt le monde y a presque acces et est devenues un lieux de non droit ce qui dégoute certains, réjouis d’autre, ou remplis des poches trouées on y voit de tout du faut comme du vrai ( bcp de faut pr berner les plus faible, comme du faut vrai pr dissuader les + forts ) c devenus pr certains un moyen de combat contre leur ennemis ou un lieu de débauche pr les moins tuyauter . c con mais c devenus la télé qui nous a bouffés ou les rêves peuvent devenir la réalité et l’explosé . il turlupine ( le world wid web ) les hautes fortunes qui ne vivent que grace a cela et fait rire les moins pauvres ou bourres le crane de ceuces qui n’y voudrait même pas penser . partout chez moi mais partout au net et peut svt ds ma tête réel et bien pensante . Soap