Avec l’avantage de son joli petit nom, d’une bouille adorable et d’une collection de chansons délicates et attendrissantes, et avec le renfort de deux jumelles qu’on dirait échappées d’une pellicule de David Lynch, la Lewis a charmé beaucoup de monde à la sortie de son « Rabbit Fur Coat » en 2006. « Rabbit Fur Coat » concilie agréablement une pop légère et douce-amère et une hérédité soul et bluegrass. La demoiselle, on le devine, a fréquenté les bonnes paroisses. On sent dans son langage l’influence maîtresse des Orbison, Dylan, et Tom Petty. Ces révérends de la musique américaine ont fait partie brièvement d’un même groupe appelé les Travelling Wilburys (avec George Harrison et Jeff Lynne), dont Jenny Lewis, opportunément, reprend le « Handle Me With Care ».Dans le cas de la Lewis, cette reprise tient plus de l’hommage qu’elle ne dérive d’un manque d’inspiration. En effet, ses propres compositions soutiennent aisément la comparaison avec le tube facile de ces génies en dilettante. A vrai dire, toutes les chansons de « Rabbit Fur Coat » assurent à leur manière et dans leur genre, l’une après l’autre. « The Big Guns » sonne la charge country,  « Rise Up With Fists ! » et « You Are What You Love » diffusent de bonnes vibrations pop, « Melt Your Heart », « Happy » et « Rabbit Fur Coat » enjôlent sans effort.Comment diable a t-on pu parler si peu de ce manteau en peau de lapin ? Le machin xénophobe et fripé qui était autrefois Brigitte Bardot aurait-il joué un rôle dans cette dissimulation?  

Joe L’Trembleur 

 

« D’accord, j’dis pas qu’à la fin de sa vie, Joe L’Trembleur il avait pas un peu baissé. Mais pendant les années terribles, sous l’occup’, il butait à tout va ! Il a même décimé toute une division de Panzer ! » – Maître Folasse.   

 

Cet article a été publié le lundi 7 mai 2007 à 0 h 00 min et est classé dans Discographie.